> Situation immobilière dans le canton du Valais

Annexe lémanique

La crise économique a réduit le nombre d’acheteurs potentiels dans les stations.Le segment des résidences secondaires peine à se vendre.

La demande de logements demeure toujours très vigoureuse, grâce à un flux migratoire positif. «Les taux de vacance demeurent bas, inférieurs à 1% dans quelques agglomérations, ce qui reflète une certaine pénurie en Valais. Mais cette situation pourrait évoluer rapidement vu le nombre de promotions en cours et en cas d’inversion du flux migratoire qui est encore positif. Au niveau des prix, le marché a connu un phénomène de rattrapage avec une correction à la hausse de 30 à 40% ces dix dernières années.

Cette augmentation reste raisonnable. Dans les villes, la hausse des prix est nettement plus sensible que dans les vallées latérales», estime Pascal Perruchoud, responsable de la division clientèle de la Banque cantonale du Valais. En revanche, de nombreux projets de construction sont en cours pour résorber cette demande. «Les promoteurs ont tendance à tout vendre avant même de commencer la construction», observe François Sarrasin, directeur de l’agence Duc & Sarrasin et Cie à Martigny.

Une plaine dynamique. Si l’on regarde une palette de prix pour un appartement standard en plaine, il faut compter à présent en tout cas 400 000 francs. Pour plus d’un demi-million de francs, il s’agit d’un standing plus élevé ou d’une localisation très particulière. En ville de Sion, la demande reste soutenue. Le prix du m2 habitable évolue entre 4500 et 5500 francs le m2. «Un appartement de 120 m2 vaut un million de francs», relève l’expert valaisan.

Dans les alentours de la capitale, Conthey s’est fortement urbanisée ces dernières années. «La demande semble s’être tassée dans cette région où l’on a beaucoup construit», observe Olivier Raemy, secrétaire de l’Union suisse des professionnels de l’immobilier – Section Valais.

Dans le Bas-Valais, on ressent l’influence de la proximité lémanique. Monthey tire son épingle du jeu en étant un peu plus avantageuse que le Chablais vaudois. Le district valaisan attire des gens qui n’ont pas trouvé leur bonheur sur la Riviera. Les tarifs valaisans sont plus avantageux que ceux du Chablais vaudois.Certains préfèrent ainsi acheter sur le Valais plutôt que vers Bex ou Aigle pour en profiter. «Le canton bénéficie de passablement de terrains constructibles. Ici, les promoteurs se concentrent sur la propriété où le rendement est plus important que sur la location», analyse Hervé Froidevaux, consultant senior chez Wüest & Partner.

Une accalmie dans les stations. Les plus fortes hausses de prix sont apparues dans les régions dites touristiques où il existe un marché de la résidence secondaire. C’est le cas en Valais tout comme dans les Grisons et l’Oberland bernois. Sur ce segment, le Valais est concerné dans ses destinations huppées comme Verbier, et aussi le val de Bagnes, ou encore Crans-Montana et le Haut-Plateau.

En revanche, un certain ralentissement se fait ressentir. L’offre, relativement faible, fait face à une demande en baisse en raison de la crise économique. «Le marché est un peu léthargique, avec peu de vendeurs et d’acheteurs. Et avec des prix qui ne baissent pas. Peu de promoteurs construisent actuellement.

Ils se tournent plutôt vers la rénovation de biens», explique André Guinnard, de Guinnard Immobilier & Tourisme SA. L’immobilier en station est plus tributaire de la conjoncture qui rend les gens plus attentistes quand les indicateurs ne sont pas au vert.

De plus, en station, certains objets sont surestimés par rapport à leur valeur réelle. A Crans-Montana et à Verbier, un chalet haut de gamme se situe entre 20’000 et 30’000 francs le m2. A Verbier, un appartement de 120 m2 atteint facilement les 3 millions de francs.

Situation dans le canton

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